Les procrastinateurs chroniques ne se rendent souvent pas compte qu’ils reportent constamment les choses. La prise de conscience est donc la première étape pour pouvoir modifier ce comportement acquis. Exposez clairement à la personne les conséquences concrètes de la non-réalisation de tâches importantes. Si elle tarde trop pour passer un appel, par exemple, il est possible qu’une intervention cruciale ne puisse pas avoir lieu à temps ou que des patients ressentent inutilement de la peur ou de la colère. Cela vaut aussi pour les papiers en retard ou manquants, qui peuvent nuire à la prise en charge et créer de gros problèmes en cas de contrôle.  
 

Un conseil:
abordez ces discussions en faisant preuve de compréhension. La procrastination est un trouble de la ca-pacité à travailler et ne doit pas être confondue avec la paresse.  
 

Plus votre plan sera précis, plus il y aura de chance que sa mise en œuvre fonctionne. En cas de charge de travail importante, vous devriez en outre hiérarchiser les tâches en fonction de leur priorité. Pour cela, vous pouvez par exemple appliquer la méthode ABCD issue de la matrice d’Eisenhower. 
 

• Les tâches qui doivent être réalisées immédiatement, par exemple commander des prothèses pour des opérations en attente, sont appelées «tâches A». 
• Viennent ensuite les tâches B, qui sont aussi importantes, mais moins urgentes. Il peut s’agir de la planification des remplacements pendant les vacances ou en cas d’arrêts maladie multiples. 
• Les tâches C désignent les tâches qui doivent être accomplies rapidement, mais qui sont moins importantes, comme exemple l’organisation d’une sortie d’équipe à venir. 
• Enfin, on nomme tâches D les tâches qui ne sont ni importantes, ni urgentes. Il vaut la peine de se demander si ces points ne peuvent pas tout bonnement être supprimés de la liste.

Un conseil:
prévoyez suffisamment de temps pour la réalisation des tâches. En cas d’imprévu, vous aurez ainsi une certaine marge de manœuvre pour pouvoir tenir vos délais.
 

La procrastination est une forme d’autorécompense perfide. En effet, plutôt que d’attendre le sentiment de réussite qui vient après la réalisation d’une tâche difficile ou de longue haleine, le procrastinateur préfère effectuer des activités agréables et qui lui font plaisir immédiatement. Le cerveau associe le report des choses à faire à des émotions positives. Voilà une information dont vous pouvez vous servir pour vous et votre équipe: mettez à l’honneur les tâches effectuées et célébrez les succès d’équipe, par exemple avec une glace ou une partie de babyfoot. Le plaisir est l’élément clé pour lutter contre la procrastination. 

Il existe différents types de procrastinateurs. Pour découvrir à quel type vous avez affaire et quelle stratégie sera la plus efficace, lisez le document disponible en téléchargement.